L’Association Qualitel vient de dévoiler la troisième édition de son Baromètre annuel consacré à la Qualité du logement. Si le baromètre confirme bien le déficit d’infrastructures ou d’accès aux services perçu par les Français résidant dans les communes moyennes ou rurales, en revanche, l’étude met aussi en lumière une autre réalité : plus on habite dans une petite commune, plus on est satisfait de la qualité de son logement.

L’Association Qualitel publie la troisième édition de son Baromètre annuel consacré à la Qualité du logement, en partenariat avec Ipsos. L’étude, d’une ampleur inédite, avec  4 850 personnes interrogées, explore les perceptions des Français sur le logement, selon le type de territoire habité.

Tandis que le thème de la fracture territoriale a largement défrayé la chronique ces derniers mois, le baromètre  Qualitel vient enfoncer le clou, attestant bien le déficit d’infrastructures ou d’accès aux services perçu par les Français résidant dans les communes moyennes ou rurales. En revanche, l’étude met aussi en lumière une autre réalité, peu connue ou pour le moins peu commentée : en matière de qualité du logement, la fracture territoriale doit se lire « à l’envers ». En clair : plus on habite dans une petite commune, plus on est satisfait de la qualité de son logement. La note moyenne donnée aux logements par les Français est de 6,8/10. « C’est une note stable depuis trois ans » constate Antoine Desbarrières, directeur de Qualitel, mais qui présente des disparités suivant le type d’habitation ou le lieu de vie. En effet, les Français habitant dans des communes rurales (moins de 2.000 habitants) sont les plus satisfaits de leur logement : ils lui accordent une note de 7/10. A l’inverse, ceux qui résident dans une métropole (plus de 100.000 habitants) donnent une note de 6,7/10 à leur maison ou leur appartement. La note baisse encore dans l’agglomération parisienne (6,4/10) et se dégrade encore plus dans Paris intra-muros (6,2/10).

 Un critère primordial : la surface du logement

Des chiffres qui résultent de la conjugaison de plusieurs facteurs parmi lesquels :

  • La surface du logement : dans les communes rurales, la surface jugée idéale pour un logement est de 134 m², soit quasiment identique à la surface réelle, 135 m². Dans une ville moyenne, elle est de 114 m2, là encore assez proche de la superficie réelle, 107 m2. A contrario, les habitants des grandes villes sont frustrés de vivre dans un espace moins important que celui rêvé : 94 m2 réels contre 109 m2 souhaités dans les métropoles, et 82 m2 réels contre 105 m2 en agglomération parisienne.
  • Les nuisances acoustiques, liées à la densité urbaine : les habitants de l’agglomération parisienne sont par exemple trois fois plus susceptibles d’être dérangés par des bruits venant des logements voisins ou de la rue : 33 % sont « gênés, de jour comme de nuit », par des bruits venant du voisinage contre 11 % des habitants des communes rurales.
  • La qualité intrinsèque du logement : les logements des communes rurales et moyennes devancent systématiquement ceux des grandes villes (jusqu’à 25 points d’écart observés) sur les 5 critères qui contribuent le plus à la perception globale de la qualité : confort thermique, installations sanitaires, qualité des matériaux, isolation acoustique et aération.

Nous reviendrons plus amplement sur cette étude de manière exhaustive lors d’une prochaine édition du Bâtiment Artisanal.