Le 18 avril, Michel Picon, président de l’U2P, a rencontré Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Il lui a fait part de sa grande surprise face au projet de suppression dès le 1er mai prochain de l’aide de 6 000 € à l’embauche de salariés sous contrat de professionnalisation.

Dans son communiqué de presse, l’U2P s’étonne d’une méthode surprenante qui consiste à révéler un projet de décret sans avoir consulté au préalable ni les partenaires sociaux ni les organisations les plus concernées, et cela pour une application quasi immédiate de la mesure.

Elle juge cette méthode incompréhensible sur le fond.

Elle estime en effet que le dispositif du contrat de professionnalisation répond aux besoins spécifiques d’un grand nombre d’entreprises et de branches professionnelles. Elle considère qu’il permet notamment de former une population sans formation ni qualification qui n’a pas accès à l’apprentissage : « En cela, il contribue à combattre les difficultés de recrutement. Le contrat de professionnalisation offre aux futurs salariés la possibilité d’une formation sur mesure et d’une intégration durable dans l’entreprise. »

L’U2P appelle à ne pas abandonner cette seconde voie de formation en alternance, complémentaire à celle de l’apprentissage et qui constitue un investissement social.

Pour l’U2P, si la mesure s’inscrit dans la lignée des réductions budgétaires nécessaires annoncées, elle invite, plutôt que de pénaliser toutes les entreprises qui ont recours au contrat de professionnalisation, à en limiter le bénéfice aux entreprises de moins de 50 salariés.

Enfin, l’U2P propose de réserver l’aide à l’apprentissage aux entreprises de moins de 50 salariés.