Alors que la formation du gouvernement se fait attendre et que l’activité du bâtiment reste à la peine, la Capeb choisit d’anticiper : à l’approche des municipales de mars 2026, elle adresse aux maires une série de propositions pour soutenir un artisanat de proximité, essentiel aux territoires. 

 

Travailler avec les maires ? Pour la Capeb, pas besoin d’attendre. La confédération publie déjà 39 propositions pour les futurs élus des municipales du 15 mars 2026. Pas question d’attendre un gouvernement : la Capeb prend les devants, alors que Sébastien Lecornu nommé Premier ministre depuis près d’un mois tarde à former son gouvernement.

Six axes de propositions 

Pour rendre les positions de la Capeb en faveur de l’artisanat du bâtiment parfaitement claires, les solutions politiques locales ont été structurées autour de six axes : logement, développement économique, marchés publics, patrimoine, mobilité et transition écologique. Ces axes reflètent les valeurs et engagements fondamentaux des artisans dans chaque ville et village, alors que la concentration croissante du secteur menace depuis quelques années les petites entreprises locales. La Capeb alerte : les artisans ne doivent pas être relégués au rôle de simples sous-traitants. Les TPE, fondées sur la proximité et l’indépendance, ont plus que jamais besoin d’une défense solide au niveau local.

Des solutions locales concrètes

Puis, dans un secteur du bâtiment fragile, en baisse de -4,5% au deuxième trimestre 2025 , il est plus que jamais nécessaire de trouver des solutions pour aider les entreprises artisanales du bâtiment essentielles à l’économie locale.

Voici certaines propositions majeures de la Capeb :

  • Placer les artisans locaux au cœur de la politique d’aménagement urbain ;
  • Mettre en œuvre une politique ambitieuse de rénovation énergétique des logements et des bâtiments intégrant pleinement les artisans du territoire ;
  • Définir une charte d’engagements dédiée au développement local de l’artisanat du bâtiment ;
  • Recourir aux marchés publics de « gré à gré » de moins de 100 000 euros HT afin de faciliter l’accès de ces marchés aux artisans locaux ;
  • Allotir au maximum les marchés publics et ne pas recourir aux marchés publics globaux qui génèrent de la sous-traitance en cascade, source de moindre qualité, de sinistralité, de travail dissimulé et ne bénéficient pas au développement économique du territoire ;
  • Limiter la sous-traitance à un rang dans les marchés publics pour interdire la sous-traitance en cascade qui engendre de la prédation économique et de la destruction de valeur dans le secteur du bâtiment ;
  • Respecter strictement les délais légaux de paiement dans les marchés publics et supprimer les délais « cachés » liés au traitement des dossiers ;
  • Assurer la bonne circulation et le stationnement des véhicules professionnels des artisans afin de garantir la logistique des chantiers et le bon exercice de leur activité ;
  • Garantir l’accès des professionnels aux déchèteries publiques et mettre des bennes en nombre suffisant pour le dépôt des déchets triés ;
  • Entretenir, rénover et restaurer le patrimoine bâti de la commune en valorisant les savoir-faire des artisans locaux.

Une boîte à outil pour les maires

Un manifeste aussi sous forme de boîte à outil pour les édiles, puisque chiffres et données du secteur sont présentes pour les aider à élaborer leur programme.

Simplification des règlementations en faveur des artisans, accès équitable aux marchés publics, en passant par la simplification de la gestion des déchets ou encore la préservation du patrimoine locale, la Capeb souhaite rappeler, grâce à des solutions concrètes, que les maires sont des alliés de choix auprès des artisans du bâtiment, comme l’a démontré une récente de l’institut Terram.

Retrouvez l’ensemble des propositions de la Capeb et des informations à destination des maires à l’adresse suivante : https://www.capeb.fr/www/capeb/media/national/-capeb-manifeste-e-2026-v22-pap.pdf