A l’heure de l’arrêt du « quoi qu’il en coûte » et des craintes que cela suscite. Alors que les entreprises vont commencer, pour certaines d’entre elles, à devoir rembourser leur prêt garanti par l’État, après dix-huit mois de crise sanitaire, durant lesquels les entreprises de proximité ont tout fait pour maintenir l’activité et l’emploi. Le plan Indépendants, présenté par le président de la République aux rencontres de l’U2P, a été une vraie marque de reconnaissance et de considération à l’égard des centaines de milliers de TPE-PME. Il a été perçu comme tel, par les quelques 600 représentants de l’U2P, mobilisés pour défendre les intérêts des entreprises de proximité qui étaient réunis à la Maison de la Mutualité à Paris.

Sans entrer dans les détails de ce plan, car nous en étudions encore certains aspects, je dirais qu’il nous va plutôt bien. Et je tiens ici à remercier Alain Griset, ministre des PME, pour la qualité de ce plan, d’autant plus qu’aucun texte n’avait été dédié à tous les travailleurs indépendants depuis 1994…

Pour autant, de nombreux problèmes demeurent.

Le manque de matériaux et d’équipements nécessaires à nos activités et l’augmentation de leur prix vont perdurer encore de longs mois. Tout comme vont s’inscrire dans le temps les difficultés de recrutement. Car, malheureusement, ce type de problèmes ne se résout pas en un claquement de doigts. Cependant, je reste confiant. Je sais que le Gouvernement a pris la pleine mesure de ces difficultés qui nuisent au bon déroulement et au développement de nos activités, et qu’il fera tout son possible pour remédier dans les meilleurs délais à ces dérèglements. Il en va de la croissance économique de la France, de l’emploi, de l’apprentissage et de la dynamique de nos territoires. La Capeb, consciente de ces enjeux, fera très prochainement des propositions au Gouvernement pour que le secteur puisse faire encore mieux.

Autre problématique que ce plan ne résoudra pas :  les conséquences de l’instauration d’une REP (Responsabilité élargie des producteurs) sur les déchets du bâtiment imposée par la loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire). Sachant que la Capeb est évidemment favorable à mieux gérer les déchets de chantier et favoriser le recyclage des matériaux, la mise en œuvre de cette REP doit impérativement tenir compte des six orientations prioritaires que j’ai récemment eu l’occasion de rappeler : renforcer le maillage des points de collecte sur l’ensemble du territoire, un calcul simple de la redevance aux éco-organismes, la reprise sans frais des déchets triés non dangereux, une collecte sans frais dans les entreprises, le non-affichage de l’éco-participation dans les devis et une traçabilité de la gestion des déchets adaptée à la réalité de nos chantiers.

Enfin, si comme nous venons de le voir, le Gouvernement est en mesure de nous accompagner et de nous aider à traverser les crises, encore faut-il qu’il ait en face de lui les bons interlocuteurs. C’est ce que je vous propose de faire avec détermination en votant massivement jusqu’au 14 octobre pour les listes La Voix des Artisans dans le cadre des élections aux Chambres de métiers et de l’artisanat. Ces listes sont portées par l’U2P, des représentants de la Capeb y sont systématiquement présents.

Voter pour ces listes, c’est voter pour l’avenir de vos entreprises. Et c’est voter pour renforcer encore le poids de l’U2P et donc de la Capeb.

PLUS FORTS. ENSEMBLE !