La croissance a fortement ralenti sur ce trimestre avec + 0,5 %, après une croissance soutenue de + 2 % sur les trois premiers trimestres de l’année 2019. La croissance annuelle retombe donc à 1,5 % en volume, contre 2,5 % en 2018, laissant présager une croissance pour 2020 aux alentours de + 0,5 %.

 L’activité globale des entreprises artisanales du bâtiment enregistre une croissance plus faible de 0,5 % au quatrième trimestre 2019, contre 2 % au troisième trimestre. La croissance de l’activité atteint donc 1,5 % en volume en 2019.

Une croissance mesurée dans le neuf

Avec + 1 % de croissance (contre 4 % au même trimestre de l’année précédente), la construction neuve s’essouffle un peu plus chaque trimestre depuis la reprise observée en 2016. Ce ralentissement, qui pèse sur les entreprises du secteur, devrait se poursuivre dans les prochains mois. En effet, de décembre 2018 à novembre 2019, 441 900 logements ont été autorisés à la construction et 409 800 logements ont été mis en chantier, soit une baisse respective de 5,1 % et 3,3 % par rapport à la même période un an plus tôt. Les logements collectifs sont particulièrement touchés (- 5,2 % pour les mises en chantier et – 10,4 % pour les autorisations de construire). La baisse des autorisations de construire aura pour conséquence une poursuite du recul des mises en chantier de logements dans les prochains mois.

Une croissance dans l’ancien fortement ralentie

L’activité en entretien-rénovation décélère et affiche une croissance de 0,5 %, contre 1 % au quatrième trimestre 2018 – son niveau de croissance le plus faible depuis deux ans malgré le niveau historique des transactions dans le logement ancien (1 070 000 à la fin du mois de novembre 2019 sur douze mois cumulés).

Les travaux d’amélioration de performance énergétique du logement (APEL) affichent cependant une croissance invariée de 1 %, similaire au quatrième trimestre 2018, mais en nette baisse par rapport aux trois premiers trimestres 2019.

Emploi et Intentions d’embauche

17 % des entreprises artisanales ont cherché à embaucher au cours du second semestre 2019. Près d’un tiers d’entre elles (hors entreprises artisanales de zéro salarié) ne sont pas parvenues à satisfaire leurs besoins de main-d’œuvre. En janvier 2020, le nombre d’entreprises souhaitant embaucher est encore légèrement supérieur au nombre d’entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler des contrats. 88 % des entreprises prévoient de maintenir l’emploi à son niveau actuel au premier semestre 2020 (contre 80 % au premier semestre 2018) et 7 % pensent embaucher des salariés supplémentaires (contre 12 % un an auparavant). Ces intentions d’embauche concernent aussi bien des remplacements (départ en retraite, CDD…) qu’un surcroît d’activité. A contrario, 5 % des chefs d’entreprise envisagent de licencier ou de ne pas renouveler certains contrats au premier semestre 2020.

Ralentissement de la croissance pour la majorité des régions

Au quatrième trimestre 2019, la croissance de l’activité ralentit dans la majeure partie des régions. Elle devient même négative en Ile-de-France, certainement perturbée par la grève des transports, dans les Hauts-de-France et en PACA (- 0,5 %), tandis que le chiffre d’affaires est stable en Bourgogne-Franche-Comté et en Occitanie (0 %). Les entreprises installées sur la façade ouest de la France ont une activité plus dynamique, avec des hausses d’activité qui atteignent + 1,5 % en Normandie, en Pays de la Loire et + 2 % en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine. Certaines évolutions sont également supérieures à la moyenne nationale en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 1,5 %), en Centre-Val de Loire et dans le Grand Est (+ 1 %).