Une étude scientifique publiée dans la revue Nature Communications se penche sur l’intérêt de la construction bois pour combattre le changement climatique d’ici 2100. Et, le bois apparaît comme un matériau d’avenir en répondant plus que jamais aux enjeux de la planète : réduction de l’empreinte carbone et des consommations énergétiques des bâtiments.

Au sortir de l’été caniculaire que nous avons vécu, les forêts en proie aux flammes ont été au centre des débats sur le dérèglement climatique. Comment mieux les protéger face à la hausse des températures, aux épisodes de sécheresse récurrents et à la pénurie d’eau ? Dans les villes, les espaces verts doivent ainsi s’adapter de toute urgence. L’arbre devient ainsi le meilleur allié contre les effets du dérèglement du climat. La végétalisation des milieux urbains devient un enjeu majeur pour éviter la clim et ne pas aggraver le dérèglement climatique. Longtemps considéré comme une lubie d’écolos, le verdissement des villes est donc devenu un sujet crucial pris au sérieux car la présence des arbres, si possible regroupés en bosquets, en « forêts urbaines » permet de réduire les températures.

Faire feu de tout bois 

Mais, par ailleurs, face à la croissance urbaine, construire en bois deviendrait également inévitable pour sauver la planète, selon une étude scientifique publiée dans la revue Nature Communications qui se penche sur l’intérêt de la construction bois pour combattre le changement climatique d’ici 2100.

Selon les résultats de cette étude, loger 90 % de la population mondiale dans des bâtiments de moyenne hauteur (4 à 12 étages ) construits en bois autoriserait d’éviter plus de 100 milliards de tonnes d’émissions de CO2 jusqu’en 2100. Soit grosso modo 10 % du « budget carbone » à ne pas dépasser pour contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C.

En termes d’émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2100, l’étude calcule une base de 138 Gt de CO2eq d’ici 2100, si on construit comme à l’accoutumée, mais une baisse de 77 %, soit 106 Gt de CO2eq économisées si 90 % des nouveaux bâtiments sont construits en bois. Les auteurs de l’étude estiment que le scénario à 90 % de construction bois entrainerait un tassement moyen annuel des émissions de GES de 1,32 Gt CO2eq entre 2020 et 2100.

Retrouvez toute la suite de l’étude dans notre prochaine édition du Bâtiment Artisanal.