Pas de pause estivale pour l’artisanat du bâtiment. Rénovation énergétique, filière déchets et représentativité patronale : retour sur trois infos clés qui vont peser lourd à la rentrée.

 

MaPrimeRénov’ : coup d’envoi le 30 septembre

Le 22 juillet, la ministre du Logement Valérie Létard a annoncé la réouverture du parcours accompagné (rénovation globale) de MaPrimeRénov’ dès le 30 septembre. Un dispositif recentré sur les ménages très modestes, avec un plafond d’aide pouvant grimper jusqu’à 40 000 euros.
Nouveautés : maintien du financement des monogestes en 2025 et 2026, adaptation territoriale pour lutter contre les fraudes, lancement d’un parcours « par geste » et facilitation des Groupements momentanés d’entreprises (GME). De quoi rassurer partiellement les pros, même si la vigilance reste de mise.

 

REP PMCB : les artisans enfin sortis du piège ?

La refonte de la filière REP PMCB, enclenchée par Agnès Pannier-Runacher, a franchi une étape clé le 21 juillet. Parmi les avancées obtenues : les artisans ne seront plus considérés comme metteurs sur le marché (l’écocontribution sera supportée en amont), les barèmes devront être publiés six mois avant leur entrée en vigueur et un comité stratégique, incluant un observatoire des coûts où siègera la Capeb, verra le jour.
Mais la vigilance s’impose : moratoire, collecte sur chantier, évolution du maillage territorial… autant de sujets encore flous. Et si la gratuité de la reprise venait à être remise en cause, la Capeb exige un calcul précis des conséquences économiques.

 

Représentativité patronale : un coup dur pour les TPE

C’est sans doute la bombe de l’été. Le 7 août, la DGT a redessiné la carte de la représentativité patronale du bâtiment. Fini le partage équilibré en deux blocs (moins de dix salariés / plus de dix salariés). Place à quatre périmètres catégoriels : ouvriers, cadres, Etam… Résultat : la Capeb n’en conserverait que deux, la FFB raflerait les quatre autres.
Une décision qui marginalise la voix des petites entreprises et qui repose, en plus, sur des chiffres non certifiés, contrairement à ceux fournis par les organisations. Avec en prime quelques incohérences statistiques grossières.