Avec une activité en recul de -5 % au 1er trimestre 2025, une chute de -10 % dans le neuf et un repli de -2 % dans l’entretien-amélioration, l’artisanat du bâtiment s’enfonce dans une crise profonde. Malgré des solutions concrètes proposées par la Capeb, le Gouvernement reste sourd, laissant un secteur essentiel sombrer dans l’indifférence.
Le secteur de l’artisanat du bâtiment traverse une crise historique. Trimestre après trimestre, les chiffres s’assombrissent, sans qu’aucune réponse concrète ne vienne du Gouvernement. Au 1er trimestre 2025, l’activité recule encore de -5 % par rapport à 2024. Toutes les composantes du marché sont touchées : -10 % dans le neuf, -2 % dans l’entretien-amélioration, -1,5 % dans la rénovation énergétique. Ce dernier chiffre illustre un paradoxe préoccupant : alors que la transition écologique devrait stimuler l’activité, le marché de la performance énergétique s’essouffle.
Depuis deux ans, la Capeb tire la sonnette d’alarme et met sur la table des propositions opérationnelles : simplification des aides, stabilité des dispositifs, soutien renforcé aux petites entreprises locales. Autant de leviers concrets pour relancer l’activité, accélérer la rénovation énergétique et préserver le tissu économique de proximité. Mais ces solutions, bien que faisables et efficaces, ne rencontrent qu’une écoute partielle, voire inexistante.
Résultat : un sentiment d’abandon grandit dans la profession. Les artisans dénoncent une « non-assistance à secteur en danger », alors même que leurs entreprises représentent 98 % des entreprises du bâtiment et emploient plus d’un million de professionnels à travers le pays.
« Aujourd’hui, nous dénonçons la non -assistance dont a fait l’objet notre secteur.»
Jean-Christophe Repon
Tous les chiffres en détail de la note de conjoncture de la Capeb dans la prochaine édition du Bâtiment Artisanal.
Dominique Parravano