Dans un contexte où les premières mesures dévoilées par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, dans une interview pour Le Parisien, suscitent l’inquiétude du secteur de l’artisanat du bâtiment sur la bonne prise en compte de ses propositions, la Capeb, aux côtés des acteurs principaux de la filière, renouvelle son interpellation à l’adresse du Premier ministre, Gabriel Attal.

En décembre dernier, à quelques jours de l’entrée en vigueur de la réforme de MaPrimeRénov’, la Capeb avait complété son Appel de la dernière chance d’une lettre ouverte cosignée par ces mêmes acteurs qui en appelait à la responsabilité de la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, pour prendre les arbitrages qui s’imposaient.

Depuis, cette lettre est restée sans réponse à la faveur du remaniement ministériel et la réforme est bel et bien entrée en vigueur avec les dispositions que la Capeb dénonçait. Pourtant, les demandes formulées dans cette lettre restent plus que jamais d’actualité. Elles ont été établies dans une démarche de concertation qu’il est indispensable de mener avec la filière, chaque maillon étant susceptible de subir les conséquences de la réforme actuelle. La Capeb est convaincue que ces propositions communes d’évolutions de MaPrimeRénov’ permettront à cette réforme de remplir pleinement ses objectifs au service de l’intérêt de notre pays.

Les objectifs de cette réforme s’inscrivant pleinement dans le cadre de la planification écologique qu’il est chargé de mettre en œuvre, le Premier ministre doit avoir pleinement connaissance de ces propositions. L’évolution souhaitée pour MaPrimeRénov’ doit en effet aller au-delà d’un enjeu de simplification. Les signataires, dont la détermination à faire de MaPrimeRénov un dispositif moins exclusif et plus efficace reste intacte, ont donc adressé à Gabriel Attal un courrier commun avec la demande appuyée que celui-ci ne demeure pas sans réponse.

« Les artisans du bâtiment que nous représentons ne se contenteront pas de mesurettes. L’exaspération sur le terrain est grande. Nous attendons donc que nos propositions soient arbitrées favorablement : elles sont, je le rappelle, de bon sens, ne coûtent rien à l’Etat et servent l’intérêt général », affirme Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.