L’U2P a pleinement conscience de l’utilité du confinement pour combattre l’épidémie de coronavirus. C’est un défi collectif et il appartient à tout un chacun, pouvoirs publics, entreprises, individus, de faire preuve de responsabilité.

L’U2P a cependant dénoncé les mesures gouvernementales annoncées en même temps que le reconfinement et visant les artisans, les commerçants et les services de proximité. Ces mesures introduisaient une inégalité de traitement insoutenable entre les entreprises de proximité et les grandes et moyennes surfaces d’une part, les géants du numérique d’autre part. Face au risque d’une dislocation définitive du tissu économique de proximité, il était indispensable de revenir sur ces décisions.

Le Gouvernement a partiellement répondu à la demande de l’U2P en interdisant désormais aux grandes et moyennes surfaces de vendre autre chose que les produits alimentaires et de première nécessité. De même, l’interdiction des prestations de service à domicile telles que la coiffure et l’esthétique contribue à rétablir une forme d’équité.

L’U2P rappelle néanmoins que les professionnels des secteurs de proximité ont fait la preuve de leur sérieux et de leur efficacité dans l’application du protocole sanitaire. Tout indique qu’ils sont en mesure de poursuivre leur activité en contribuant à limiter la propagation de l’épidémie.

C’est pourquoi, alors que l’examen du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire se poursuit aujourd’hui à l’Assemblée nationale, l’U2P apporte son soutien à l’amendement porté par le Sénateur Philippe Bas et voté par le Sénat. Il vise à ce que le préfet puisse, à titre dérogatoire et lorsque les conditions sanitaires le permettent, autoriser l’ouverture de commerces de vente au détail et de service de proximité