Dès sa première réunion à la tête d’EBC à Bruxelles, Jean-Christophe Repon a fait entendre une voix claire : celle des artisans et des TPE. Son credo : bâtir une Europe du bâtiment à hauteur d’homme en misant sur le savoir-faire artisanal.

Première réunion, premier signal fort. À la tête du Conseil d’administration d’EBC (European Builders Confederation) — l’organisation européenne qui fédère les artisans et les PME de la construction — Jean-Christophe Repon a donné le ton d’un mandat qui s’annonce décisif pour l’avenir du secteur. Au cœur des échanges : commande publique, performance énergétique, dialogue social, sous-traitance… mais un sujet a cristallisé toutes les attentions : le logement. Comment le rendre à la fois accessible et durable dans un contexte de bouleversements climatiques ? Comment concilier exigence de qualité et justice sociale ? Autant de défis auxquels les artisans entendent apporter des réponses, car, pour le président de la Capeb, ils sont la clé de voûte de la solution européenne.

Les artisans, piliers de la transition

Face à ce défi, Jean-Christophe Repon rappelle l’essentiel : l’Europe ne se construit pas sans artisans. « Sans eux, pas de rénovation, pas de transformation durable », martèle-t-il. Les grands groupes peuvent se déployer, mais ils ne remplaceront jamais l’intelligence des métiers, la précision du geste, la noblesse du travail bien fait.

Pour renforcer cette dynamique, la Capeb a présenté GME 3Clics, une application pensée pour unir les artisans, partager les chantiers et formaliser la cotraitance par signature électronique. « Cet outil permet aux entreprises artisanales de rester compétitives face aux grands opérateurs, de se connaître, de se rapprocher et de mutualiser les projets », souligne Jean-Christophe Repon.

Feuille de route et ambitions


Le soir, les 35 ans de l’EBC ont été célébrés en présence de Jean Lardin, président d’honneur de la Capeb. Mémoire et transmission ont rencontré l’ambition du futur : inscrire les artisans et leurs TPE dans les grandes décisions européennes. Le lendemain, au Comité économique et social européen, les débats ont confirmé cette volonté : logement durable, innovation, reconnaissance des petites entreprises, dialogue social.

Le cap est clair : faire de l’artisan, de son geste précis et irremplaçable, le pilier d’une Europe du bâtiment plus humaine et plus forte.

Nous reviendrons sur ce sujet dans notre prochaine édition du Bâtiment artisanal. 

Dominique PARRAVANO