L’année 2023 se termine sur une chute des livraisons de tuiles et briques de près de 22 % par rapport à 2022 qui, déjà, était en léger recul (- 1 %) par rapport à 2021, constate la Fédération française des tuiles et briques.

Tout au long de l’année 2023, la tendance amorcée au dernier trimestre 2022 s’est détériorée, reflétant la dégradation continue et accélérée de l’activité de la construction de logements en France.

La brique, utilisée quasi exclusivement pour le logement neuf (maisons individuelles et logements collectifs), subit de plein fouet la crise du secteur et termine l’année avec des livraisons en chute de 25 %, soit 1,4 million de tonnes livrées.

La chute du logement neuf, l’atonie de la rénovation et un volume significatif de stock encore présent chez les couvreurs et les négoces expliquent que les livraisons de tuiles subissent, elles aussi, une très forte baisse de – 19 % à fin décembre 2023 par rapport à 2022 soit 1,9 million de tonnes livrées.

En 2023, les industriels ont maintenu des niveaux de production permettant de reconstituer les stocks – historiquement bas, pour la tuile en particulier. Ainsi, les stocks ont quasi doublé sur la période, revenant au niveau d’avant-Covid, soit l’équivalent de plus de trois mois de livraisons sur les parcs.

Dans le détail, la production de briques de structure a diminué de 18,5 % et celle de tuiles de 8 % par rapport à 2022.

« C’est une période difficile pour notre industrie, nos usines, nos collaborateurs et les perspectives 2024 ne sont pas meilleures », souligne Frédéric Didier, président de la Fédération française des tuiles et briques. « La baisse continue et forte de la demande de matériaux du fait de l’effondrement des permis de construire et des mises en chantier affecte durement l’ensemble de la profession. C’est toute la filière construction qui est en berne », ajoute-t-il. « Alors même que toute la profession engage de lourds investissements pour s’inscrire dans la transformation énergétique et écologique de l’industrie et du bâtiment avec un objectif ambitieux de décarbonation de notre production à l’horizon 2030 et 2050, la crise du logement affecte grandement nos entreprises. Nous appelons les Pouvoirs publics à prendre la mesure économique et sociale de la crise qui s’installe », conclut Frédéric Didier.