Le 1er juin, le nouveau ministre du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, a reçu Dominique Métayer, président de l’U2P.

Lors de cette rencontre, le président de l’U2P a souligné combien la pression croissante sur les prix de l’énergie et des matières premières, de même que les difficultés d’approvisionnement et d’embauche, érode la confiance des chefs d’entreprise.

Il a rappelé que, face à l’inflation, il appartient aux branches professionnelles de juger de l’opportunité de revaloriser les minima salariaux dans le prolongement des augmentations du Smic et du niveau de ces éventuelles revalorisations. Il a ajouté que ces négociations s’annoncent délicates dans la mesure où elles devront trouver le juste équilibre entre la nécessité d’améliorer l’attractivité des métiers et celle de ne pas compromettre la rentabilité des entreprises ; de ce point de vue les mesures annoncées en vue de protéger le pouvoir d’achat des Français vont dans le bon sens, qu’il s’agisse du triplement de la prime Macron, du chèque alimentaire ou de la limitation des hausses du coût de l’électricité et du gaz.

Dominique Métayer a également évoqué la réforme des retraites en considérant qu’elle constitue une priorité pour maintenir l’équilibre des comptes publics et qu’elle devra être conduite dans la concertation. Précisant que la prochaine réforme devra maintenir le dispositif carrières longues et prendre en compte les spécificités des régimes des travailleurs indépendants des professions libérales, de l’artisanat et du commerce et que l’U2P prendra ses responsabilités en faisant prochainement des propositions constructives à ce sujet.

Poursuivant, le président de l’U2P a salué la confirmation que les aides à l’apprentissage et à la professionnalisation sont prolongées au moins jusqu’à la fin de l’année. Il a insisté sur la nécessité de pérenniser ces incitations pour les TPE et PME afin de ne pas casser la dynamique actuelle.

Enfin, Dominique Métayer a évoqué la demande de l’U2P que la mission Combrexelle relative à la représentativité patronale soit menée à son terme en dépit du changement de gouvernement, en espérant à terme une représentation plus équitable des petites et très petites entreprises au sein de la démocratie sociale.