Alors que la rénovation énergétique s’accélère, près de 2 artisans sur 3 ont déjà renoncé à un chantier par manque de main d’œuvre selon l’étude réalisée par OpinionWay qui tend à confirmer le déficit d’attractivité des métiers du BTP et la nécessité de prendre des dispositions pour pallier le vieillissement des effectifs (21% des salariés ayant + de 51 ans, selon la Capeb).

Couvreur, charpentier, menuisier, plombier, chauffagiste, électricien, maçon… Face à la crise des vocations, il apparaît urgent de redorer l’image de ces professions et de ces entreprises qui recrutent sur l’ensemble du territoire, d’autant que loin des idées reçues véhiculées :
• 94% des artisans se disent fiers de leur orientation professionnelle,
• 82% la recommanderaient à un jeune.

+ de 8 artisans sur 10 se déclarent satisfaits de leur vie

Premier employeur de France, le bâtiment crée environ 218 000 emplois par an et compte aujourd’hui plus d’un million de salariés dans l’hexagone. Perçu par la population comme un secteur qui recrute (79%) offrant beaucoup d’opportunités pour les jeunes (65%), la filière peine à attirer les talents, les parents n’étant par ailleurs que 31% à souhaiter voir leurs enfants s’y orienter…
Si les préjugés et stéréotypes semblent expliquer en partie le phénomène, 77% des artisans estimant que les clichés sur le secteur de la construction dissuadent les jeunes de choisir cette voie, 90% considèrent que L’Education nationale devrait faire plus d’effort pour le promouvoir, notamment auprès des femmes qui, pour 85% d’entre eux, sont insuffisamment représentées dans ces professions.

Artisans dans le bâtiment par vocation (33%), désir d’indépendance (25%) ou encore par tradition familiale (16%), fiers de leur orientation, ils sont ainsi 88% à exprimer un sentiment de réussite professionnelle et 83% celui d’exercer une activité valorisante. Une perception positive de leur carrière qui explique que 83% se déclarent satisfaits de leur vie.

« 64% des artisans du bâtiment reconnaissent depuis la crise Covid-19 un regain d’intérêt pour les métiers manuels qui semblent attirer des publics de tout horizon, « en quête de sens ». Une évolution profonde qui représente une formidable opportunité de lutter contre les idées reçues associées au secteur et de se mobiliser, avec tous les acteurs publics de
l’orientation, pour promouvoir et défendre les métiers de l’artisanat du bâtiment, dont certains pourraient être menacés faute de transmission des savoirs et des savoir-faire »,
commente Fabio Rinaldi, Président du Directoire de BigMat France. « Le BTP est l’un des premiers secteurs d’activité de l’économie française et les artisans jouent un rôle central dans la transition écologique du pays. De plus en plus recherchées pour mettre en œuvre les objectifs de rénovation énergétique des logements, leurs compétences deviennent aussi rares que convoitées avec des carnets de commandes qui ne désemplissent pas et des délais d’intervention qui s’allongent. Si leur manque de disponibilité était pointée du doigt par 53 % des Français il y a deux ans, cela risque de s’aggraver si l’on ne prend pas la mesure de l’urgence de la situation », prévient-il.

La mesure de l’urgence, la Capeb l’a prise en compte. Preuve en est avec la signature d’une convention avec Pôle Emploi pour impulser une dynamique de mobilisation en faveur du recrutement dans le secteur du bâtiment. Puis, dans un second temps, avec le développement de nouveaux outils (portail maformationbatiment.fr, un site qui permet aux entreprises du bâtiment et des travaux publics ayant un besoin de formation d’y répondre immédiatement grâce à une large offre) ou encore le site 1jobdanslebatiment.fr qui permet aux entreprises de déposer leurs offres d’emploi non pourvues.