A l’occasion des 20 ans de sa collaboration avec la Capeb, le président de la Confédération s’est rendu à domicile chez l’entreprise Layher pour visiter ses locaux, découvrir ses gammes et services, faire le point sur ce partenariat et échafauder l’avenir. Objectif : « prouver que ça marche bien » selon le président de la Capeb, Jean-Christophe Repon.

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST) et Layher, la filiale du leader européen de l’échafaudage, ont scellé un partenariat (déjà renouvelé) pour améliorer les conditions de travail des artisans du bâtiment sur échafaudages. Objectif : être à la hauteur des enjeux liés aux problématiques du travail en hauteur et à l’utilisation des échafaudages en sensibilisant davantage les artisans, dont la moitié utilise des échafaudages, et sachant que les chutes de hauteur représentent près d’un cinquième des accidents du travail.

Fort de cette collaboration active et constructive dont les prémices ont démarré dans le nord de la France il y a vingt ans, le président de la Capeb, Jean-Christophe Repon, a rendu visite à Eric Limasset, président de Layher France, dans ses locaux à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). Le but : découvrir ses gammes et services, faire le point sur ce partenariat et échafauder l’avenir avec la filiale du leader mondial des systèmes d’échafaudage basée en Allemagne. La filiale française, premier client du groupe et premier acheteur avec plus de 20 000 tonnes par an de matériel, a enregistré une année record l’an dernier. Pour poursuivre sur sa lancée, Eric Limasset a précisé que le groupe terminait la construction d’une troisième usine de galvanisation. L’objectif : produire environ 80 000 t supplémentaires.

Savoir-faire et montée en compétences

De prime abord, Eric Limasset s’est félicité du partenariat noué avec la Capeb. «  On a à cœur de travailler à nos métiers de relations humaines », a-t-il expliqué. Et de reprendre : « Notre partenariat a démarré dès 2002 dans le Nord. Depuis, il s’est incarné concrètement, n’a cessé de croître, de se consolider et doit être encore plus efficace à l’avenir. Transmettre notre savoir-faire et faire monter en compétences des artisans sont la priorité de ce partenariat. Les outils digitaux et services que nous mettons à disposition permettent aux entreprises d’assurer la rentabilité du poste Echafaudage tout en garantissant la sécurité des poseurs et utilisateurs, qui sont souvent les mêmes », explique Eric Limasset. De son côté, Jean-Christophe Repon a souligné à quel point la relation avec les partenaires « était importante et primordiale » pour la Capeb et qu’il comptait sur ceux-ci « pour trouver des solutions techniques et administratives pour simplifier le quotidien des artisans ». Et de conclure à ce préambule : « Il faut créer des réussites et prouver que ça marche bien. »

Protection collective sur échafaudages

« Prouver que ça marche bien » était donc le mantra de cette visite sur le terrain chez la filiale du leader mondial des systèmes d’échafaudage, dont la gamme répond aux différents besoins de ses clients : échafaudages universels ou roulants, échelles, protections et structures événementielles, dont les gros chantiers se ramassent à la pelle, le plus emblématique en date, évoqué par Eric Limasset, étant le Palais Garnier en restauration.

Eric Limasset a ensuite présenté à Jean-Christophe Repon et ses accompagnants son stock impressionnant et surtout ses gammes de produits, dont son échafaudage destiné à assurer la protection collective sur les échafaudages, le système Uni-Safe. Un système plus simple à mettre en place (par une seule personne), plus léger et économique. Cette protection se monte sans outil, grâce à un système de clips. « C’est un produit plus fiable, plus léger, plus économique et moins encombrant qui révolutionne le montage en protection collective », se félicite Eric Limasset. Autre atout : ce système est plus compact qu’un matériel classique. « Le volume de stockage et logistique est divisé par deux », précise Eric Limasset. Les montants sont facilement manipulables et limitent ainsi les TMS (troubles musculo-squelettiques), puisque l’utilisateur n’a pas à les soulever au-dessus des épaules, ce qui n’a pas manqué de séduire le président de la Capeb sur le caractère efficient et concret de la politique partenariale de la Confédération au service des artisans.

Un service de relevés des chantiers par drone

Afin de répondre aux attentes des différents segments de marché, Layher France a développé de nouveaux services qu’elle a présentés, dont un service de relevés des chantiers par drone. Ce dernier prend des photos afin de modéliser et numériser le bâtiment sur lequel l’échafaudage prendra place, à l’instar de monuments historiques ou d’édifices religieux pour lesquels les plans n’existent plus. Il permet, selon Eric Limasset, « l’acquisition en toute sécurité de données utiles pour les professionnels et un réel gain de temps et de rentabilité dans le traitement des données ».Ce service évite ainsi à l’entreprise d’apporter sur le chantier du matériel d’échafaudage inadapté. Les photos prises sont instantanément exploitables, puis transformées en modèle numérique 3D pour un rendu réaliste. Ce modèle 3D peut être ensuite utilisé avec des logiciels performants tels que SketchUp, AutoCAD ou encore Revit. Il est aussi possible d’intégrer les données dans un programme BIM.

Location avec option d’achat

Eric Limasset a ensuite expliqué que Layher proposait différents échafaudages à louer à des tarifs adaptés ainsi que la location avec option d’achat (LOA) d’un échafaudage où, à la différence du leasing, l’artisan a la possibilité de racheter l’échafaudage à la fin du contrat. La location d’échafaudage avec l’option d’achat est définie dès le départ dans le contrat et le prix correspond à la valeur d’achat de l’échafaudage. Elle permet de disposer d’un échafaudage en payant chaque mois un loyer auprès de l’un de leurs partenaires financiers. A l’issue de la durée de location, l’entreprise artisanale devient ainsi propriétaire du matériel sous réserve de payer l’option d’achat.

Des classes d’échafaudeurs

Enfin, avec Laurent Meuley, responsable Formation et ingénieur Bureau d’études chez Layher France, Eric Limasset est revenu sur l’importance de la formation des professionnels. En plus des 600 personnes formées par an dans son école qualifiante et de ses webinaires (notamment proposés pendant le confinement), l’industriel a fait part de sa volonté de poursuivre l’ouverture de classes d’échafaudeurs dans tous les lycées professionnels spécialisés dans les métiers du bâtiment suite à l’accord du ministère de l’Education nationale.

Nous reviendrons plus amplement sur cette visite lors de la prochaine édition du Bâtiment Artisanal.