Alors que je prends la relève en tant que rédacteur en chef du Bâtiment Artisanal, il m’incombe l’honneur et le plaisir de rendre hommage à mon prédécesseur qui a su, pendant plus de trente années porter haut les couleurs de notre journal et de l’histoire de la Capeb qui s’écrit et se raconte, se transmet et demeure.
J’ai connu Pascal Gires, la chevelure dense au vent, fougueux, à l’ardeur tempétueuse, au presque commencement de ma vie professionnelle. Peu de temps certes, mais suffisamment pour que le souvenir de l’homme à l’humanité intacte et du journaliste bientôt aguerri ne m’abandonne pas. D’autant plus qu’il faisait bombance dans quelques-unes de ces soirées avec mon père artisan électricien à quelques encablures de la Capeb.
Travailler avec Pascal n’était pas fait pour les petites natures comme on aimait à me dire lorsque j’allais interviewer Jacques Higelin dans une autre de mes vies professionnelles.
C’est un personnage. Un tempérament qui n’a jamais rien cédé sur sa liberté et a embrassé ce métier avec ivresse, pour la richesse d’une vie pleinement enlacée à sa manière au soleil bienfaisant du monde de l’artisanat dont il est le plus fervent pour vanter sa maestria.
Discret et parfois perçu comme sauvage, il a néanmoins su bâtir, avec rigueur et une passion inébranlable pour les artisans, un édifice éditorial solide et respecté.
Il n’est pas homme de grands discours, préférant l’efficacité des actes aux bavardages inutiles, la solitude de ses déjeuners aux tablées bavardes et aux horaires trop avancés de la Capeb. Grâce à lui, notre journal a gagné en notoriété et en crédibilité, devenant un incontournable dans le paysage de la presse professionnelle. Ses contributions resteront gravées dans nos mémoires et ses enseignements continueront de guider nos pas.
Bon vent, cher Pascal, pour tes nouvelles aventures, et sache que tu resteras toujours un membre éminent de la famille du Bâtiment Artisanal, comme un ami au long cours. Avec toute ma gratitude.
Dominique PARRAVANO
Bonne retraite Pascal !