Ainsi, l’U2P fait part de sa consternation face aux destructions de ce samedi 16 mars, qui ont offert au monde entier des images de Paris en proie à la violence et à la désolation : « Cette situation inacceptable met cruellement en lumière l’incapacité de l’État à assurer la sécurité des biens et des personnes, alors même que l’élément de surprise était nul en cette dix-huitième journée de manifestations. »

Elle poursuit : « Cette négligence est catastrophique pour les artisans, les commerçants, les professionnels libéraux et pour leurs salariés. Aux destructions directes, à l’angoisse permanente et au fardeau administratif des sinistres, il faut ajouter des coûts de long terme tels que les baisses de fréquentation, le report des achats sur d’autres canaux (Internet en particulier) et le découragement des professionnels auxquels aucune réponse satisfaisante n’est apportée. »

A l’État de prendre en charge les réparations,

Ainsi l’U2P réitère sa demande d’exonération complète de charges (fiscales et sociales) sur le premier trimestre 2019 pour les entreprises de moins de 50 salariés et attestant d’une perte d’au moins 30 % de chiffre d’affaires.

À ce stade, elle considère également qu’il revient à l’État de prendre en charge les réparations, en particulier les pertes qui ne seraient pas couvertes par les assurances. Et d’ajouter : « De tels niveaux de violence et de débordement sont inconcevables. Les indépendants et chefs d’entreprise de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales sont livrés à eux-mêmes. Ils doivent assumer seuls des dégâts qui sont intégralement imputables à l’inconséquence des pouvoirs publics. Doivent-ils également considérer qu’il leur revient de se défendre par leurs propres moyens ? »

© Capeb

Pour Alain Griset, président de l’U2P : 
« Un tel déchaînement de violence prouve 
que le gouvernement n’a toujours pas pris 
la mesure de la crise. 
L’U2P, pendant deux mois, a mené 42 réunions 
dans le cadre du Grand débat des entreprises 
de proximité. Nous sommes allés à la rencontre 
des artisans, des commerçants, des professionnels 
libéraux et nous avons écouté leurs craintes, 
leurs priorités, leurs demandes. 
Je tiens à la disposition du président de la République 
et du gouvernement ces enseignements. 
Ils disent entendre mais encore faut-il qu’ils écoutent. »