Avec 16 586 défaillances enregistrées au deuxième trimestre 2025, la France reste sur un plateau historiquement haut. Toutefois, la hausse se limite à 1,3 %, marquant une accalmie progressive. Le mois de juin enregistre même un recul des défauts, nourrissant l’espoir d’une embellie en fin d’année.
Le groupe Altares annonce une quasi-stabilisation des défaillances d’entreprises au 2ᵉ trimestre 2025, avec 16 586 procédures collectives, soit une légère hausse de 1,3 % par rapport à 2024. Si le niveau reste historiquement élevé, la dynamique mensuelle est encourageante : après une forte hausse en avril (+8 %), mai a marqué une pause et juin un repli (-2 %).
Les TPE et PME restent les plus touchées, notamment celles de 6 à 19 salariés, tandis que les grandes PME (plus de 100 salariés) enregistrent une hausse de 29 % des défauts. Le nombre d’emplois menacés diminue cependant à 65 000 (-6,5 %), grâce à une meilleure résistance des PME de taille intermédiaire.
Sur le plan sectoriel, la construction résiste (-5 %), tout comme l’industrie et les services. D’un point de vue régional, l’Île-de-France, le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse affichent de meilleures performances, contrairement aux Pays de la Loire ou à la Nouvelle-Aquitaine.
Autre indicateur notable : les redressements judiciaires atteignent un pic (+7,5 %) et représentent désormais plus de 30 % des procédures, alors que les liquidations judiciaires se stabilisent et que les procédures de sauvegarde reculent nettement (-16,1 %).
Selon Thierry Millon, directeur des études Altares, si le risque demeure élevé pour les grandes entreprises, les signaux de ralentissement des défauts laissent espérer une amélioration progressive d’ici la fin 2025.






















