Afin de s’assurer que les compteurs communicants Linky fonctionneront de manière fiable pendant 20 ans a minima et qu’ils seront capables d’évoluer dans le temps, Enedis possède son propre laboratoire : le Linky Lab. Il s’agit du premier centre de test de compteurs communicants en Europe.

Enedis a lancé une révolution dans son secteur avec le nouveau compteur électrique intelligent Linky. Objectif : la transformation du réseau de distribution d’électricité en « smart grid » avec des compteurs pouvant communiquer automatiquement la consommation et pouvant aussi s’auto-paramétrer.

L’Union nationale de l’équipement électrique et électrodomotique (UNA 3E) de la Capeb en présence de son président Christophe Bellanger a pu en exclusivité visiter le Linky Lab d’Enedis, le premier centre de test de compteurs communicants en Europe, situé à Nanterre (92). 1700 m² dédiés au test et contrôle qualité du compteur Linky. Dans ce laboratoire, une quarantaine d’ingénieurs et de techniciens mettent à l’épreuve des compteurs Linky quotidiennement. Objectif : tester la fiabilité, la qualité et la robustesse de ces compteurs qui essaiment partout en France.  Des ingénieurs et techniciens qui sont là pour « torturer » les boîtiers et autres matériels (jusqu’à 2 500 tests !) en provenance des usines des six constructeurs partenaires d’Enedis jusqu’à leur interopérabilité sachant que Linky est fait pour durer 20 ans « au minimum ». Aussi, ici tout est mis en œuvre pour éviter que le compteur communicant ne tombe pas en panne durant cette période. Des tests de conformité sur des produits finis prélevés par picking sont effectués chez les constructeurs partenaires afin de constater si des écarts subsistent par rapport au cahier des charges d’Enedis.

Des essais et tests tous azimut

Plusieurs salles permettent de tester différents aspects du compteur Linky. Avec plusieurs laboratoires extérieurs, compte tenu du nombre de tests à effectuer, l’ergonomie des compteurs est testée et les compteurs y sont « stressés » pour vérifier leur résistance à différentes sollicitations mécaniques et climatiques (température, vibrations, hygrométrie, etc.) et s’assurer que les ondes électromagnétiques n’interagissent pas avec l’environnement (appareils électroménagers, mobiles, etc.). Et, plus encore : qu’ils réagissent bien aux événements du réseau électrique possible (surtension par exemple) et que les interfaces fonctionnent bien.

Une salle se consacre à la partie « logiciels » du compteur en conditions terrain, sachant que les compteurs Linky pourront être testés et diagnostiqués à distance. Il sera en effet possible de remettre à jour au fur et à mesure les logiciels pour s’adapter aux évolutions techniques comme aux différents marchés.

Enfin, une salle « réseaux » abrite une noria de compteurs installés en situation réelle afin de constater et vérifier que les communications CPL fonctionnent correctement dans différentes configurations. 800 capteurs sont testés ensemble, surtout leur fonctionnement en « grappe ».  Les compteurs Linky fonctionnent en effet en grappes reliées entre elles par des concentrateurs (qui regroupent entre 10 et 1 000 compteurs) selon les environnements urbains ou ruraux dans lesquels ils sont. Ici, les protocoles de sécurité sont vérifiés, les courbes de charge et le bon fonctionnement avec tous les types de concentrateurs et les nouveaux matériels.

Le déploiement du compteur électrique communicant est désormais en rythme de croisière avec plus d’un tiers de foyers équipés. Les prestataires d’Enedis ont déjà installé plus de 16 millions de compteurs.

Nous reviendrons lors d’une prochaine édition du Bâtiment Artisanal sur ce sujet et sur toutes les questions qu’on peut se poser sur le compteur linky de manière pédagogique.