La Capeb accueille avec réalité et pragmatisme l’annonce de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, d’amputer le budget affecté à MaPrimeRénov’ d’un milliard d’euros pour 2024.

Pour la Capeb, l’urgence est de se donner les moyens de consommer en 2024 le budget alloué dans un contexte où les décaissements ont baissé de près de 12 % en 2023 par rapport à 2022 et le nombre de chantiers de rénovation énergétique financés par l’Anah, de 17 % (soit 569 243 chantiers avec seulement 72 000 rénovations globales).

Pour mémoire, lorsque l’augmentation du budget de MaPrimeRénov’ de 1,6 milliard d’euros avait été annoncée par la Première ministre de l’époque, la Capeb, tout en saluant ce signal positif, avait interpellé le Gouvernement compte tenu de l’inadéquation entre cette revalorisation budgétaire et la trajectoire envisagée pour réformer MaPrimeRénov’.

Cette crainte s’est révélée exacte.

La Capeb le rappelle, seul un meilleur fonctionnement du dispositif permettra de relancer la dynamique.

Le travail est engagé.

La réunion de travail que la Capeb a eue sur ses propositions avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, et Guillaume Kasbarian, ministre du Logement, le 15 janvier, a révélé la ferme volonté des ministres d’assouplir les modalités actuelles d’engagement des travaux de rénovation énergétique.

Les arbitrages sont attendus début mars et, la Capeb le souhaite, devraient être à même de relancer le nombre de travaux engagés.

La Capeb saura demander en 2024 au Gouvernement une rallonge budgétaire s’il s’avère que la dynamique repart sur un rythme plus soutenu que les prévisions qui sont faites. Un coup d’arrêt à cette dynamique s’inscrivant pleinement dans l’ambition environnementale de la France ne pourrait être audible. Pour 2025, elle saura rappeler au Gouvernement la nécessité d’allouer les financements adaptés à un dispositif qui aura fait ses preuves.