Le projet de modernisation d’Airvault est en cours. Heidelberg Materials y réalisera un projet de captage, de stockage et d’utilisation du carbone.

Il prévoit le remplacement des deux lignes de cuisson semi-sèches actuelles par une nouvelle ligne sèche, comprenant un précalcinateur d’une capacité de 4 000 tonnes par jour. A l’avenir, près de 90 % des besoins d’énergie de l’usine devraient être couverts par des combustibles alternatifs. Le projet permettrait également de réduire de 10 % la consommation d’électricité par tonne de ciment. De plus, la proportion de clinker dans le ciment sera réduite. L’ensemble de ces mesures permettrait de diminuer d’environ 30 % l’empreinte carbone du ciment produit sur le site d’Airvault par rapport à la production actuelle.

Heidelberg Materials réalisera un projet de captage, de stockage et d’utilisation du carbone (CCUS) au sein de cette même cimenterie. Le projet AirvaultGOCO2, d’une capacité de captage prévue d’environ un million de tonnes par an, s’inscrit dans le cadre de l’initiative GOCO2 visant à décarboner l’ouest de la France.

Dr Dominik von Achten, CEO de Heidelberg Materials : « Nous avons lancé il y a plusieurs années un ambitieux programme de modernisation de nos sites en France, avec un investissement prévu de plus de 400 millions d’euros. Avec l’intégration d’AirvaultGOCO2, nous ajoutons maintenant à nos efforts précédents un projet de pointe dans le domaine de la capture du carbone qui permettra de réduire encore et massivement l’empreinte carbone de Heidelberg Materials en France. »

AirvaultGOCO2 fait partie de l’initiative GOCO2 lancée en juillet 2023. Il s’agit d’un projet d’investissement visant à capter le CO2 sur les sites industriels et à le transporter vers des sites de stockage géologique pour un stockage permanent. Les émissions captées seront transportées par pipeline jusqu’à Saint-Nazaire puis par bateau jusqu’à des puits de stockage situés en mer du Nord. La partie biogénique du CO2 capté, c’est-à-dire la partie correspondant aux émissions issues de la combustion de la biomasse, sera utilisée pour la production d’e-carburants indispensables à la transition écologique du secteur des transports aérien et maritime. Sous réserve de l’octroi de subventions publiques et des différentes autorisations réglementaires nécessaires, l’objectif est de capter les premières tonnes de CO2 à Airvault en 2030.