Le collectif « Marseille contre les MGP » a interpelé par courrier le maire de Marseille en lui demandant le retrait de la procédure d’appel d’offres en MGP (marché global de performances) pour la rénovation de cinq écoles.

Pour le collectif, auquel la Capeb Bouches-du-Rhône participe, la procédure MGP est calibrée pour que seuls les grands groupes du BTP puissent y accéder, subordonnant la maîtrise d’œuvre et n’offrant aucune garantie d’indépendance pour la ville.

En conséquence, il demande l’abandon de cette procédure au profit de marchés publics en loi MOP (maîtrise d’ouvrage publique) avec des études de faisabilité préalables, des procédures de concours d’architecture, des études en toute indépendance et des appels d’offres de travaux passés en maîtrise d’ouvrage publique, en corps d’états séparés.

Impossible, répond la mairie

Pour la ville, impossible de renoncer à la procédure MGP, au motif qu’elle est la seule qui lui permette d’obtenir les financements de l’Etat conditionnés à une signature de marchés de travaux avant le 31 décembre 2021. D’après la ville de Marseille, les conditions de délais définis par l’Etat pour la signature des marchés de travaux avant 31-12-2021 imposent la réalisation de travaux en Marché Global de Performances.

Pour le collectif, cette situation est inacceptable, car en acceptant ce mode de passation de marchés, la ville de Marseille contourne l’obligation d’allotissement définie à dans le Code de la commande publique : ce qui bloque l’accès direct des petites entreprises aux marchés publics et constitue une atteinte aux principes d’égalité de traitement des candidats et de liberté d’accès à la commande publique.

Aussi, loin de renoncer, le collectif demande :

  • aux représentants de l’Etat de soutenir financièrement la ville de Marseille dans son projet de rénovation des écoles, sans pour autant la contraindre dans le choix d’une procédure MGP ;
  • à l’Etat de donner à la ville de Marseille un délai supplémentaire, au-delà du 31 décembre 2021, pour permettre la mise en place de procédure en maîtrise d’ouvrage publique, seule procédure qui permet le maintien de l’économie locale en soutenant les artisans et les petites entreprises locales.