Les Journées professionnelles de la construction, rassemblement des huit Unions nationales artisanales (UNA) de votre organisation professionnelle, se dérouleront du 10 au 12 avril prochain au palais des congrès de Nice Acropolis à la suite de l’Assemblée générale de votre organisation professionnelle. Aperçu du programme.

Cette année, c’est dans le Sud-Est de la France, préfecture du département des Alpes-Maritimes et deuxième ville de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, que les représentants des sections professionnelles départementales se retrouveront pour les traditionnelles Journées de la construction. Le moment phare annuel de chaque profession du bâtiment. Objectif : parler des grands enjeux de chaque métier. Un événement qui sera associé et se déroulera en même temps que l’Assemblée générale de votre organisation professionnelle, temps fort de la vie syndicale qui réunit tous les départements représentés par les délégations Capeb importantes. Les Journées professionnelles de la construction allient pendant deux jours des conférences thématiques et un salon professionnel. Depuis 2012, les présidents des Unions nationales artisanales se regroupent ainsi pour tenir leurs Journées professionnelles annuelles. Si les différentes professions de l’artisanat réfléchissent individuellement à la définition de leur politique professionnelle, elles peuvent également traiter de sujets en commun. Venus de toute la France, les délégués ont un double rôle de représentation de leur syndicat et de prescription auprès de leurs collègues artisans.

 

Charpente-menuiserie-agencement (CMA)

Jean-Marc Desmedt et son équipe traiteront des travaux en cours sur la rénovation des CAP des métiers de la charpente-menuiserie-agencement, auxquels participent les professionnels de l’UNA CMA. Autre thème qui sera abordé : les bonnes pratiques de la construction bois pour les pièces humides. Enfin, la lumière naturelle est l’un des paramètres les plus importants du confort des occupants d’un bâtiment. Dans cet objectif, un spécialiste de la lumière va présenter aux délégués une séance interactive dans laquelle chacun pourra se prononcer et voter sur la qualité des projets présentés.

 

Couverture-plomberie-chauffage (CPC)               

 Sous la présidence de Bruno Gal, les délégués plombiers-chauffagistes débattront des offres dites « packagées » dédiées aux clients particuliers. La Capeb a construit, avec l’aide de partenaires, une offre similaire de mensualisation des coûts intégrant certaines aides et adaptée aux artisans chauffagistes. Expérimentée depuis mi-février, cette offre sera dévoilée lors de cette séance dans le cadre de son lancement national. Autre thème abordé : la mise à jour du DTU 40.11 relatif à la mise en œuvre des ardoises. Le vendredi 12 avril sera consacré à plusieurs ateliers : le photovoltaïque ; l’avenir réglementaire de l’énergie gaz (avec l’aide d’un expert, l’arrêté du 23 février 2018 et les cinq guides réglementaires du CNPG seront décryptés) ; la mise en œuvre des écrans de sous-toiture ; le développement des services liés au gaz ; une présentation sera faite également sur les outillages spécifiques pour les couvreurs. Enfin, un point sera fait sur le fioul.

Equipement électrique et électrodomotique (3E)

 Christophe Bellanger et ses conseillers feront le point entre autres sur les opportunités pour les artisans électriciens du marché de l’éclairage. La disponibilité des produits et les évolutions technologiques des prochaines années qui résultent de l’application du règlement européen « éco-conception » seront présentées aux délégués. Il sera également abordé le sujet des exigences de performances dans les opérations de rénovation des installations d’éclairage qui permettent aux électriciens de prescrire des solutions à plus forte valeur ajoutée.

Maçonnerie-carrelage (MC)

Dominique Métayer et ses conseillers feront un point sur la place des artisans maçons dans le marché de la maison individuelle. Seront abordées les questions de contractualisation, de garanties et de responsabilités, mais aussi sur le positionnement de l’artisanat face à une concurrence agressive. En matière de carrelage, un point d’actualité sera fait (carrelage sur plots, évolutions du DTU 52.1, certification Chapes fluides…) avec une intervention d’Iris ST/OPPBTP sur une étude sur la pose des carreaux grands formats et les problématiques de pose et comment y remédier. Autres thèmes abordés entre autres : le traitement de l’humidité (pied de mur, zone inondable, cuvelage…) afin d’anticiper, d’adapter et d’aménager l’habitat ; les travaux accomplis dans la rénovation des CAP Constructeur d’ouvrages en béton armé (COBA) et Carreleur Mosaïste et ceux récemment engagés dans la rénovation du CAP Maçon.

 Métiers de la pierre (MP)

Nouvellement élu, Éric Le Devehat et ses conseillers engageront une réflexion concernant la réhabilitation de bâtiments dans le but de la conservation du patrimoine bâti sur la structuration d’une offre adaptée répondant à la fois aux problématiques du patrimoine, de la performance énergétique et plus largement du confort de vie et d’usage. L’UNA Métiers de la pierre laissera la place à de grands témoins qui viendront expliquer comment ils construisent en pierre et comment ils valorisent le matériau pierre auprès de leurs clients. Enfin, des intervenants seront invités à débattre sur comment valoriser le matériau pierre dans la construction.

Métiers et techniques du plâtre et de l’innovation (MTPI)

David Morales et son équipe présenteront aux délégués les actions de la Capeb relatives au recyclage des déchets de la profession et un premier bilan de l’Engagement volontaire pour la croissance verte (ECV) des industriels du plâtre sera fait. Autre thème abordé : la sinistralité et la sécurité incendie des bâtiments d’habitation et logements, thème cher à l’UNA MTPI. L’occasion de présenter des retours d’expérience et les préconisations nécessaires pour être en phase avec la règlementation incendie. L’UNA présentera également les DTU sur lesquels elle a participé : DTU Isolation, Plafonds suspendus. Deux nouveaux guides seront présentés. L’un relatif à la mise en œuvre des isolants polyuréthanes et l’autre à la mise en œuvre des plafonds modulaires. Enfin, un témoignage d’une représentante des femmes d’artisan aura lieu et l’UNA clôturera la journée du 12 avril en abordant le sujet de l’amélioration du confort acoustique dans les logements.

Peinture-vitrerie-revêtements (PVR)

Sous la présidence de Jean-Jacques Châtelain, les peintres aborderont les techniques de protection et de masquage sachant que l’étape de protection des surfaces est une phase prépondérante des travaux contribuant en partie à la réussite du chantier. Concernant la pose des revêtements de sol, un tour des équipements permettant de limiter la pénibilité, faciliter les applications de ragréage et les mises en œuvre des revêtements sera fait. Enfin, des échanges avec des distributeurs permettront de mieux cerner leurs modes de fonctionnement et leurs problématiques. Ces données seront mises en parallèle avec les nouveaux besoins des entreprises artisanales des métiers de la décoration. De plus, un espace de discussion aura lieu sur de nombreux thèmes : formation apprentis ; santé-sécurité ; le peintre du futur ; relations avec les autres métiers de la décoration. Enfin, nous suivrons les modalités d’intervention d’un architecte d’intérieur avec les entreprises : contact client, propositions, réalisation des travaux avec les artisans peintres. Nous verrons différents lieux avant/après afin de montrer les interconnexions entre les travaux de l’architecte et ceux des artisans.

Serrurerie-métallerie (SM)

Autour de Gilbert Olivet, les serruriers-métalliers présenteront l’étude métier sur les conditions de travail des serruriers-métalliers engagée en mars 2017 et réalisée par l’OPPBTP avec la collaboration de l’UNA SM, de la Capeb et de l’Iris-ST. L’OPPBTP présentera les résultats de l’étude avant que s’ouvre la commission d’amélioration des conditions de travail pour traiter les problématiques soulevées. Enfin, un atelier aura lieu sur la valorisation des offres en serrurerie-métallerie et sur les interfaces et sinistralités des baies vitrées. Ce thème traitera des désordres sur les menuiseries extérieures métalliques et en PVC. Cette thématique sera présentée par l’Agence Qualité Construction (AQC) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Trois ateliers transversaux 

Trois ateliers transversaux seront présentés durant cette édition des JPC 2019. L’un sera consacré au visage de l’artisanat de demain dans l’acte de construire. Les enjeux restent considérables et toutes les facettes de l’entreprise sont impactées par les mutations engagées, du comportement des clients désormais consommateurs de plateformes de mise en relation, mais toujours en recherche de confiance, au développement du numérique et du BIM tout au long de la vie des bâtiments, en passant par les évolutions technologiques des produits et de leur mode de production.

Deuxième atelier : la maison de demain sera-t-elle écologique ?

La France a inscrit dans les lois Grenelle ses objectifs pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et, qu’il s’agisse de la future règlementation environnementale qui introduit un indicateur carbone ou de la future loi pour une économie circulaire et une meilleure gestion des déchets, le secteur du bâtiment se présente comme un contributeur important aux efforts nécessaires. Quels seront les impacts de ces évolutions législatives et réglementaires sur la construction de logements, sur la gestion des chantiers, sur le choix des matériaux et produits ? Quel sera le degré d’acceptabilité de ce type de maison par les maîtres d’ouvrage particuliers ?

Enfin, le troisième atelier sera dédié sur la façon de travailler avec les nouveaux modes de distribution (vente par correspondance, plateforme de vente…). En effet, avec la mondialisation et les évolutions des technologies de l’information, les modes de consommation évoluent et la recherche du meilleur rapport qualité/prix rend l’achat de matériaux et produits sur Internet attractif. De nombreux maîtres d’ouvrage particuliers demandent à leur artisan de réaliser des travaux avec les produits qu’ils ont eux-mêmes achetés. Au-delà de la situation juridique actuelle, comment les artisans peuvent-ils se placer sur ces « nouveaux » marchés et avec quelle valeur ajoutée ?