Tout d’abord, la Capeb salue plusieurs dispositions annoncées par le Gouvernement dans son projet de réforme de l’apprentissage, notamment concernant :
– la facilitation et la promotion de l’entrée en apprentissage ;
– l’amélioration du statut de l’apprenti et de son intégration au sein des entreprises ;
– l’instauration d’un droit effectif de financement de tous les contrats d’apprentissage.
« Ces mesures étaient attendues de longues dates par les professionnels des petites entreprises du bâtiment », souligne la Capeb dans un communiqué de presse.

Si la Capeb salue la plupart des annonces gouvernementales, elle souhaite que certaines perspectives soient plus ambitieuses pour :
1 – La carte des formations : la carte géographique de l’accès aux formations (pour les Campus des métiers, les CFA…) doit mettre l’accent sur leur accessibilité et leur qualité en misant sur la proximité, la prise en compte de la ruralité et des zones citadines. L’apprentissage, s’il permet de former un jeune à son métier, est aussi un élément fondateur de l’aménagement du territoire puisque les entreprises artisanales sont installées partout en France ;
2 – Les diplômes professionnels : la Capeb demande de garantir une révision sur cinq ans des diplômes professionnels, en construisant une « assurance qualité » sur les examens pour faciliter l’intégration des jeunes diplômés au sein des entreprises artisanales du bâtiment ;
3 – Les aides : les aides à l’embauche ciblant les TPE sont attendues, mais devraient être abondées, notamment par les régions. La Capeb demande à ce que ces aides soient élargies : au financement des premiers équipements des apprentis ; à la généralisation de l’accès des apprentis à la prévention des risques, à la performance énergétique et à la transition numérique ; à l’ouverture d’un droit à la formation des apprentis dans l’entreprise (quand les métiers le souhaitent et que les CFA sont en capacité de l’accompagner) ; à l’encouragement de la mixité et de la lutte contre les stéréotypes.

Les points de vigilance

Enfin, la Capeb alerte le Gouvernement sur plusieurs points cruciaux qui devront être respectés pour mener une réforme efficace de l’apprentissage :
– les financements : la Capeb demande à ce que ces nouvelles modalités de financement soient mises en place à coût constant pour les entreprises artisanales du bâtiment ;
– la qualité de formation : la Capeb rappelle que les CFA ne doivent pas être considérés comme des unités de gestion de l’alternance. Quand il s’agit de formation initiale, la qualité est un critère essentiel et non un simple « coût » ;
– la transition entre deux systèmes : celle-ci doit être assumée, car toute rupture serait extrêmement dommageable.