La pierre de Bourgogne est un calcaire de l’ère secondaire époque jurassique. Il existe 83 variétés de pierre de Bourgogne réparties sur cinq bassins d’extraction (Tonnerrois, Nivernais, Mâconnais, bassin de la Côte et bassin du Châtillonnais).
L’indication géographique « Pierre de Bourgogne » couvre la lave, la pierre mureuse, les blocs et les tranches de pierre de Bourgogne, ainsi que les produits semi-finis et les produits finis (pavements, dallages, bancs, escaliers, corniches, murs, blasons, sculptures…), fabriqués par enlèvement de matière 100 % pierre de Bourgogne, sur quatre départements de la région Bourgogne-Franche-Comté : Saône-et-Loire, Côte-d’Or, Yonne et Nièvre.
L’extraction, la transformation, le façonnage et la finition doivent être effectués par un opérateur certifié, selon les procédés décrits dans le cahier des charges.

C’est l' »Association Pierre de Bourgogne », regroupant 27 entreprises bourguignonnes (artisans, tailleurs de pierre, sculpteurs, carriers, façonniers, poseurs et laviers), qui se voit déléguer la gestion de cette indication géographique.
La pierre de Bourgogne représente 15,8 % de la production de pierre calcaire et marbre en France et emploie près de 600 personnes. Son chiffre d’affaires s’élève à 53 millions d’euros, avec 22 % réalisés à l’export.

On la retrouve partout dans le monde dans des monuments emblématiques tels que les escaliers du Louvres, le Musée des arts islamiques de Doha au Qatar, les pieds de la Tour Eiffel, le British Museum à Londres et plus récemment la Fondation Louis-Vuitton à Paris.

L’indication géographique est un signe officiel de qualité, délivré par l’INPI, pouvant être utilisé sur des produits qui ont une origine géographique précise et qui possèdent des qualités, une notoriété ou des caractéristiques liées à ce lieu d’origine.
Pour les consommateurs, c’est une garantie sur la qualité et l’authenticité d’un produit respectant un savoir-faire traditionnel, qui a contribué à la réputation particulière du produit.
Pour les artisans ou entreprises, c’est un moyen de valoriser leurs produits et leurs savoir-faire, ainsi qu’un outil efficace contre une concurrence déloyale et d’éventuelles contrefaçons.
Pour les collectivités locales, c’est un moyen de protéger leur patrimoine et de mettre en valeur des savoir-faire territoriaux.